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    À bas les murs rouge sang couverts de barbelés à la frontière mexicaine

     

    À bas les murs de haine et de mépris qui se dressent dans tes yeux quand tu parles d’étrangers

     

    À bas les murs qui partagent la cour de l’école entre petits et grands

     

    À bas les murs que l’on érige autour de ces nouvelles maisons pour créer un lotissement sécurisé

     

    À bas les murs administratifs qu’on impose à toute personne en demande d’asile

     

    Odile A.


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  • Au bord du chemin

     

     

     

     

     

     

     

    Hé..psst..psst...oui vous, vous qui passez sur le chemin, arrêtez vous le temps d'une pause !

    Je sais, je suis un peu délabré, la mousse s'accroche à mes pierres et me maintient le long du chemin. Jadis, je m'érigeais fièrement, c'est moi qui maintient, qui contient, qui délimite le chemin.

    Et puis le temps a passé, je me suis modelé sous l'assaut répété des intempéries, des souliers scrachetés qui aiment à sauter sur mes pierres et défier les lois de l'équilibre. Je me fonds depuis lors dans le paysage et j'apprécie tout particulièrement le mélange avec les éléments naturels qui me feraient presque paraître vivants !!!

     

    Nathalie A.


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  • Arbre

     

     

     

     

     

     

     

    Tu vois ce que je suis devenu. De ma grandeur passée, il ne reste que ça : même pas un mètre de tronc, dépouillé de toutes mes branches ou presque. Je suis là, un arbre tronqué, tordu , amputé mais toujours vivant.

    Je me sens à ma place, important même dans ce coin de jardin. Près de moi allongés comme des chiots près de leur mère, comme des enfants même près de leur mère : mes branches abattues, coupées, regroupées. On dirait bien une famille n'est-ce pas ? Dispersée mais toujours visible, toujours vivante au delà du temps et de toutes les secousses.

     

    Chantal


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  • Ce jour là...

     

     

     

     

     

     

    Quand les ombres s’étaleront sur l’horizontal de nos jours

    Quand la terre se recueillera pour une hymne au silence

    Quand je tisonnerai le feu qui lentement s’éteint

    Ce jour- là nos rêves voyageront sur l’écharpe du vent

    … emportant les refrains de la vie qui s’invite

    Alors peut-être que le bleu du ciel aura couleur de toi

    …et qu’une goutte de lumière chantera les étés oubliés

     

    Roselyne B


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  • Je me demande...

     

     

     

     

     

    C'est un homme qui marche dans le jardin. Le ciel est bleu, le vent semble souffler juste un tout petit peu dans les bambous.

    Il a des bottes qui paraissent un peu grandes, s'est-il trompé quand il a acheté cette paire qui paraît bien propre ? Le chapeau un peu de travers, la bio bêche sur l'épaule.

    A-t-il consulté « l'agenda du jardinier » avant d'organiser sa journée ?

    C'est comme s'il était un chat qui se déplace, à l'affût de la moindre taupe qui oserait montrer le bout de son museau. Tout paraît lumineux, calme, harmonieux.

    Le voilà qui s'arrête, les bras tendus prêt à bondir ; la terre se serait-elle soulevée ? La bio bêche se trouve lancée, fichée sur un petit monticule ; la taupe, enfin, je crois, je pense que ça ne peut être qu'une taupe, n'a pas dû souffrir : au pied du cerisier, là voilà à moitié enterrée.

    De ma fenêtre, j'assiste à ce drôle de spectacle qui raconte simplement ce qui peut arriver à une « bestiole » un peu trop confiante.

    Le voilà, le jardinier qui tombe à genoux- je me frotte les yeux- ses bras en croix, il a l'air de psalmodier... C'est la première fois que je le vois comme ça.

    M'aurait-il vue hier, dans la même posture, implorant les daturas pour qu'ils fleurissent enfin ?

    Je me demande si cet homme dans le jardin n'a pas quelque chose de moi.

     

    Chantal P.


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  • Chien mouillé

     

     

     

     

     

    Je me souviens de l’odeur du chien de mon grand-père, revenant tout ruisselant de son escapade sous la pluie.

    Odeur de chien mouillé racontant sa joie de patauger dans les flaques, de se rouler dans l’herbe, de gratter la terre à la poursuite d’un petit mammifère apeuré.

    Odeur à la fois désagréable car piquante et entêtante mais tellement synonyme de liberté.

    Nez au vent, chemins et champs étaient à lui. Même pas froid, même pas peur, il vivait les éléments.

    L’odeur de ces moments humides étaient bannis du dedans de la maison.

    Pas le droit à la liberté à l’intérieur ! Ça pue, ça gêne, ça agresse.

    Alors, queue entre les pattes, chien mouillé repartait au-dehors, vite regagné par la joie des gouttelettes retrouvées.

     

    Céline M.

     


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  •  

     

     

     

     

     

     

     

    Quand les étoiles couronneront l’étendue de mes rêves et que les cigales s’amuseront dans l’écharpe de mes souvenirs

    Quand le pot au feu mijotera à nouveau sur le réchaud lâchement abandonné dans le rebus de la consommation

    Quand le seuil de notre maison verra les semelles joyeuses des visiteurs marteler les écrits de nos vies et que les sourires franchiront les presses de nos lèvres

    Quand du dehors et du dedans, quand de toi et de moi fuseront des mots ressuscités d’entre les lignes, ce jour-là des gerbes de vie dessineront un hymne joyeux sur la palette des souvenirs.

    Alors peut-être un monde nouveau ensoleillera l’univers comme au matin du monde ancien. Ce monde ancien qui s’en va à reculons chassé à coups de gongs sonores.

    Alors peut-être un nouveau jardin d’Eden renaîtra.

     

    Annick C.


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  • Cueille le jour

     

     

     

     

     

     

    Cueille le jour

    C’est le temps de l’aventure

    Prends ton envol

    Qu’importe les minutes qui s’égrènent dans le vent de la vie

    Lance- toi vers cet infini là ou le temps n’a pas d’emprise

    Le passé c’était hier

    Permets lui simplement de te parler de tes racines

    Ne le laisse pas comme un boomerang revenir vers toi pour emprisonner le présent

    Dans le silence des rencontres cueille le jour

     

    Roselyne B


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  • Si je suis un arbre...

     

     

     

     

     

     

     

    Si je suis un arbre et qu’on me coupe un jour …

    Ne faites pas de moi un fagot de branches mortes, un tas de bûches qui deviendraient pourriture, une cage pour enfermer les hommes et les oiseaux, des barreaux de prison, des portes de maison bien closes

    Faites de moi un mât sur un bateau se balançant au gré du vent, des crayons de couleur, des chevaux de bois, un jeu d’échec ou il n’y aurait que des gagnants

    Faites de moi une table ouverte pour les amis ; un pont pour rejoindre l’autre rive…

    Et s’il reste encore quelques morceaux faites de moi des barrières toujours ouvertes vers ce monde qui dit l’ombre là ou l’on a soif de lumière

     

    Roselyne B


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  • Miroir

     

     

     

     

     

    concert ce soir au milieu des bois

    correspondances des oiseaux, des cuivres, des vents

    les sourds et les muets étaient religieusement assis en cercle léger

    où le chagrin des mots s’égrainait en douce mélodie

    où la joie apparaissait, heureuse de reprendre le souffle des rimes

    pour un instant seulement

    écrire pour un compositeur aurait glisse subtilement

    vers une chanson, une fontaine d eau

    miroir des sons, des silences, des joies, des mélodies

     

    Édith G. (23/06/2022)


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