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Par imaginelitécrit le 14 Janvier 2021 à 06:55
Ici, ça va. Même avec un soleil hésitant. Irrégulier et timide, selon les jours et les lieux.
Comme un COVID baladeur et sournois. Comme un point d’interrogation.
Et moi au milieu. Parfois sur un pied, parfois atone.
La vie ? Comme un point d’interrogation. A moi de trouver des réponses. Mais, ici, ça va.Ça va, malgré l’horizon fuyant, parfois tout gris. Pas de mots à coller sur les images. Pas de sens à donner au tableau de la vie. Pas de réponses à certaines questions.
Je regarde les fleurs, là, à côté et ici, ça va…
Ça ne va pas trop mal, malgré le décor. Malgré le froid gagnant les cœurs. Malgré la pluie mouillant les ardeurs
Pas le temps, pour moi, de décrire le noir…
A moi d’illuminer les couleurs de ma vie.
Jacques R. (janvier 2021)votre commentaire
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Par imaginelitécrit le 13 Décembre 2020 à 06:20
Image par Pete Linforth de Pixabay
Voici l’hiver et son manteau
poil dru, frissons
peau de vache
ou peau de chagrin
l’hiver à faim.
Ours et marmotte
sous les sapins
bottes en vrac
Au matin blême
morsure agressive
et piquante
des frimas.
Doigts engourdis
pieds malmenés
et pensées tièdes
dans les poches
du manteau rêche.
Georges V. (décembre 2020)
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Par imaginelitécrit le 30 Novembre 2020 à 06:45
Image par aalmeidah de Pixabay
J'ai rencontré un souvenir presqu'aussi vieux que moi
C'était au temps où ma vie n'allait pas toujours droit.
M'a rappelé mon chemin autrefois cahoteux
Rempli de mirages qui souvent sonnaient creux.
Ces images, telles un rêve, se sont vite évanouies
Souvenirs d'une vie que j'ai depuis longtemps bannie...Chaque souvenir peut penser
qu'il deviendra une doctrine.
Si les souvenirs avaient une idéologie
ce serai justement et d'abord
celle de ne pas nous endormir,
de nous bercer dans des rêves hors du temps présent.
Mais, dans la réalité, 999 souvenirs sur 1000
servent à nous faire fuir le présent
et contribuent, plus ou moins,
à créer des murs nous séparant de l'aujourd'hui,
à nous faire oublier qu'hier n'est pas toujours demain...J'ai aussi rencontré un fou, qui passait souvent pour un fou
Au langage décalé, désaxé, sans dessus dessous.
Son tableau de la vie, son chef-d'œuvre, son Graal ?
Hors du temps, unique, d'une cuvée très spéciale.
Faudrait-il y puiser des couleurs inconnues
Pour fleurir nos chemins, égarés dans les nues?Puis, un jour, me promenant, j'ai rencontré l'horizon
Sans doute, pour moi, un jour de chance.
Voulant, de suite engager la conversation,
Je le fixe des yeux, puis, je m'avance.
Mais je marche, je marche, jusqu'à presque sans fin
Il est toujours là, mais jamais je ne l'atteins.
L'astre soleil me fait alors tendre l'oreille
Et j'entends un bruit à nul autre pareil.
C'est l'horizon qui me parle, en se penchant vers moi:
'' Le bonheur, ce n'est pas un mirage, cela ne tient qu'à toi...''Jacques R. (18/11/2020)
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Par imaginelitécrit le 28 Novembre 2020 à 06:39
My pictures are CC0. When doing composings: de Pixabay
J'ai rencontré un rêve
Avec une traînée de soleil
Éblouissante merveille
J'y suis entrée comme au printemps
On croise le vent en chantant,
En croquant la vie et le temps...Chaque rêve peut penser
qu'il deviendra réalité
Si les rêves avaient une idéologie
ce serait justement
de se dire qu'un jour ou l'autre
on pourrait les cueillir comme on cueille une fleur
Mais dans la réalité 999 rêves sur 1000
servent de boucliers
et nous aident à éloigner la réalité
de l'existence,
de la souffrance
de la béanceJ'ai aussi rencontré une île
Avec des gens heureux et doux
Pas des envieux, pas des jaloux.
J'aurais aimé y faire ma vie
Y abandonner mes soucis
Mais... pourrais-je vivre toujours ici ?Chaque île peut penser
qu'elle deviendra refuge
Si les îles avaient une idéologie
ce serait celle de s'ouvrir
aux proscrits, aux mal-aimés
aux laissés pour compte
Mais dans la réalité, 999 îles sur 1000
deviennent des lieux bénits
pour ceux qui ne peuvent vivre
qu'enchâssés de plaisir
loin de la réalité
du monde.Régine A. (18/11/2020)
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Par imaginelitécrit le 26 Novembre 2020 à 06:55
j'ai rencontré une ombre
qui avait des soucis
pour masquer le soleil
personne ne l'aimait
elle faisait des effets
s'allongeait s'allongeait.
chaque ombre peut penser
qu'elle doit arrêter le soleil
qu'elle sert de rafraîchissement
et que chaque homme en a sa part
mais en réalité
l'ombre n'est jamais du bon côté du trottoir
elle en rajoute avec les nuages
et couvre impudemment
tous les secrets de Sarkozy
j'ai aussi rencontré le silence
qui marchait à pas de loup
pour ne pas le déranger
j'ai fait taire les oiseaux
j'ai arrêté la musique
il était de triste humeur
lors j'ai arrêté mon cœur
si le silence voulait parler
il serait
en conflit d'intérêt
avec lui-même.
Hélène (18/11/2020)
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Par imaginelitécrit le 24 Novembre 2020 à 06:26
Image par Анатолий Стафичук de Pixabay
J'ai rencontré la nuit
la ténébreuse nuit
celle qui distille la peur
et la lumière aussi,
celle qui nous apprend
à vivre et à mourir en même temps.
Chaque nuit peut penser
qu'elle deviendra un nid douillet
si les nuits avaient une idéologie
ce serait justement
celle de créer des liens
entre ceux qui n'ont rien
Mais dans la réalité 999 nuits sur 1000
servent de repaires aux brigands
et contribuent tout au plus
à provoquer des arrestations
et des peines de prison
J'ai aussi rencontré la rivière
qui trace sous le ciel
un long ruban d'argent,
et qui offre à nos yeux
un chemin d'avenir
dans l'entrelacs des jours et des années sans fin.
Puis j'ai rencontré la vie
à prendre ou à laisser
qui trace son sillon
au milieu des rochers
celle aussi qui nous mène
vers des îles lointaines
et des soleils sans fin
Chantal A. (18/11/2020)
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Par imaginelitécrit le 22 Novembre 2020 à 06:18
J'ai rencontré une main
Qui s'est posée sur mon matin
Qui m'a emmenée vers demain
Un demain au goût incertain
Ou le plus et le moins s'entrecroisent
Comme les lettres sur une ardoise
Chaque main peut penser
Qu'elle deviendra le trait d'union
Celui qu'on rêve à l'horizon
Si les mains avaient une idéologie
Elles se croiseraient à l'infini
Pour emprisonner tant de haine
Et laisser le vent
Fouetter les dissidents
Mais dans la réalité 999 mains sur 1000
Servent à froisser
Les guenilles de la liberté
Et se ferment comme l'étau
Sur tant de mots...
J'ai aussi rencontré un regard
Qui déshabille les consciences
Qui met à nu l'indifférence
Il me disait que pour chaque homme
Il a le nom que tu lui donnes
La vérité c'est qu'on le nomme
Puis j'ai rencontré des mots
Et j'ai eu beaucoup de chance
Des mots mêlés
Des mots croisés
Des mots à lire sur un regard
Avant qu'il ne soit trop tard
Des mots à écrire dans les mains
Avant qu'il ne soit demain
Roselyne B. (18/11/2020)
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Par imaginelitécrit le 20 Novembre 2020 à 06:29
J’ai rencontré un chemin….
Des bourrasques d’illusions ont soufflé sur ma vie
J’ai repeint mes saisons
Chanté sous l’éclaircie
Le temps a brûlé entre mes mains .
Tout n’est jamais que de passage
mais, les chemins nous l’ apprennent
« Ce sont les piétinements qui creusent nos vides »
Chaque chemin peut penser
qu’il deviendra ce passage du vent sur nos visages
cette pente abrupte
qui mène vers la rivière
passés les champs incultes
ce serait comme l’éclaircie
celle de savoir qu’il n’existe pas d’autres possibles
pour aller à la rencontre de nous mêmes
Si les chemins avaient une idéologie
cela serait cette quête de sens
que nous poursuivons
comme claque le vent sur la folie de rêves
quand résonne la vie
derrière la prudence des silences.
Mais dans la réalité 999 chemins sur 1000
servent à nous délivrer de l’ éphémère
pour nous conduire entre grâce et détresse
vers le réel de nos vies.
J’ai aussi rencontré une question
Pourquoi la peur ? le silence ?
Pourquoi les mots ne retiennent-ils pas ce qui lentement se défait ?
Nous laissant désarmés dans le brouillard de nos contradictions ?
En quête d’une réponse où pourrait s’épouser l’ombre et la lumière.
Puis j’ai rencontré la poésie.
et j’ai entendu battre le cœur du monde
J’ai franchi les orages, habité ma solitude
j’ai chanté le bleu des matins
partagé le murmure des choses
et j’ai eu beaucoup de chance.
Lise L. (18/11/2020)
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Par imaginelitécrit le 20 Octobre 2020 à 06:03
Vieillir la belle affaire
Et pi, après tout ça
Qu'y dit le centenaire
Y crach' sa dernière dent
En mâchant son hareng
Dam' il a bien vécu
Il en a vu des culs
Des bénits, des moulés
Des gras, bien culottés
Mais puisqu'y faut vieillir
Allons sans rechigner
Le guilledou courir
Et l'amour attraper
Vieillir, la belle affaire
Quand on va fureter
Dans le fond d'un sous-bois
Où l'on voit des affaires
Mais je veux pas dire quoi !
Moi j'vous dis qu'y s'en passe
Des affaires de fesses
Ça personne ne s'en lasse
Les curés à confesse
Ça les fait frétiller
Bien plus qu'une caresse
Y vont s'en excuser
En buvant le vin d'messe
Faut s'dire au fond de soi
Mourir, qu'ek ça peut faire
Aller au Paradis, c'est-y pas une affaire ?
Plus d'covid, plus d'alarme
Adieu vallée de larmes
Monsieur l'Curé l'a dit
Là-haut c'est du tout cuit
T'as pas tué, pas volé ?
T'as donc pas à t'en faire
Tu s'ras jamais jeté
Dans les feux de l'enfer
Le Bon Dieu il a dit
Viens dans mon Paradis
Alors faut pas t'en faire
Mourir ? la belle affaire !!!
Régine A.
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Par imaginelitécrit le 13 Septembre 2020 à 08:15
Atelier "Ecrire avec Desnos" le 12 septembre
animée par Lise Lundi.
Enregistrement des textes écrits lors de la dernière consigne, avec les voix de Béatrice, Céline, Isabelle, Annick, Michèle, Edith, Chantal, Roselyne, Chantal, Elisabeth.
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