• Je suis du côté du détail,

    De la petite fissure dans le coin droit du vitrail

    Elle est là depuis un bail

    Monsieur le Curé n’avait pas vu le jet de caillou du ptit Martial

     

    Je suis du côté du secret

    Du chuchotement dans le creux d’un muret

    Des paroles étouffées et gardées

    Car sinon, je vais me faire gronder

     

    Je suis du côté du pic-vert, avec son casque de guerre.

    Marteau-piqueur élégant, détruisant tout arbre récalcitrant

    Heureusement, le chat surveille…

     

    Céline M.


    votre commentaire
  • Je suis du côté

    des mamans écorchées

    des balais effrangés

    des portes défoncées

    du linge propre mis à sécher.

     

    Je suis du côté

    de l’enfant mystère

    du courage de sa mère

    du roc qu’est son père

    fan des rocks de Johnny

    chacun à trouver sa place

    malgré les bosses de la vie.

     

    Édith L.


    votre commentaire
  • Si j'étais... (vent)

     

     

     

     

     

    Je suis le vent.

    Pas celui de la tempête. Non, celui qui fait chanter les arbres.

    Pas celui qui stoppe tout. Non, celui qui fait avancer les bateaux.

    Pas celui qui est discret. Non, celui qui fait voler les jupes des filles.

    Pas celui qui est inutile. Non, celui qui fait tourner les ailes des moulins.

    Pas celui qui sait bien chanter. Non, celui qui siffle la nuit pour chasser la peur.

    Pas celui qui se contente de peu. On dit bien ‘’ Autant en emporte le vent…’

    Vous ne m’écoutez plus ? Alors…du vent !

     

    Jacques R.


    votre commentaire
  • Si j'étais... (terre)

     

     

     

     

     

     

     

     

    je suis la terre

    je suis ronde à l'heure de la minceur,

    je suis froide à l'extrême nord et l'extrême sud,

    je brûle au centre,

             j'envoie des messages sans être entendue,

    j'explose aux Canaries,

    je fonds aux pôles,

    je déclenche des incendies géants,

    je provoque des glissements,

    j'inonde des départements,

             je lance des signaux

     

    je suscite admiration et suis pourtant malmenée,

    je suis observée à haute, très haute altitude sans déclencher de sursauts.

     

    Même très abîmée, je survivrais, je m'adapterais,

    eux, elles.... non.

     

    Même si Alain F fait un malaise, allez Greta, essaie encore.

     

    Chantal P.


    votre commentaire
  • Si j'étais...

     

     

     

     

     

    Je suis cet arbre immense
    Je suis enraciné au plus profond de la terre où je puise force et énergie
    Je m'élance et ne plie pas, parfois chahuté par quelques bourrasques capricieuses.
    J'écoute attentif le pépiement des oiseaux qui se nichent en moi.
    Je frémis et je résonne sous les estocades d'un pic vert affamé.
    Je plie parfois, il faut bien l'avouer, me désagrégeant sous les assauts de quelques minuscules insectes voraces qui me dévorent et me laissent parfois sans vie.
    Je suis cet arbre majestueux qui vous livre son bois pour le plaisir de gratter du papier
    j'aime qu'on m'enlace et dans cette étreinte partager mon essence de vie.

     

    Nathalie A.


    votre commentaire
  • Si j'étais...

     

     

     

     

     

     

    Je suis le Vent.

    Je suis bise, brise ou ouragan.

    J’aime caresser le visage des gens, qui se promènent cheveux en furie, me faisant face pour que je les coiffe.

    J’aime chaparder chapeaux, cageots et bibelots, abandonnés sur la chaussée après le marché.

    Je joue à glisser ma main sous les chemisiers, à chatouiller les gambettes des jeunes filles en sandalettes.

    Personne ne me voit, personne ne m’attrape, je suis libre de jouer à cache-cache.

    Je laisse pourtant souvent des indices : une odeur de menthe poivrée, prélevée dans le jardin du voisin ; le parfum du rôti de Madame Capri qu’elle a préparé pour midi.

    Parfois, lassé d’être ignoré, ma colère monte, gonfle, et je souffle, exaspéré, cherchant à me faire remarquer.

    Chacun alors s’enferme, me claque la porte au nez.

    Imprenable, intouchable, je me sens seul.

    Je suis le Vent.

     

    Céline M.


    votre commentaire
  • Bestiaire des 4 jeudis (suite)
     
     
     
     
     
     
     

    De la ponte à la mort ,c’est court,

    Disait l’éphémère

    Mais dense est mon ballet !

     

                                             Claudine B.

     
    Bestiaire des 4 jeudis (suite)
     
     
     
     
     

    Ils disent que nous regardons passer les trains,

    Disait la vache

    Mais ce sont eux qui nous regardent.

     

                                              Claudine B.

     

    Bestiaire des 4 jeudis (suite)

     

     

     

     

    Ah ! j'ai trouvé ma proie

    Se disait la guêpe

    Je me pique de voir l'effet produit.

     

                                               Jacques R.


    votre commentaire
  • Bestiaire des 4 jeudis (suite)

     

     

    À quelle heure est mon train ?

    Se demandait la tortue

    Sur un ton de sénateur...

                                     Jacques R

     

    Bestiaire des 4 jeudis (suite)

     

     

     

     

    Ma trace brille au soleil

    Disait l’escargot

    Il faut bien en laisser une !

                                  Roselyne B

     

    Bestiaire des 4 jeudis (suite)

     

     

     

     

     

    Belle crotte, bien moulée, ferme, odorante

    Disait le chien

    Dans ce quartier, on a de la chance !

                                  Édith G


    votre commentaire
  • Il est des jardins

     

     

     

     

     

     

     

    Il est des jardins

    Où l’on goûte la vie à chaque pas

    Jardins de curés ou jardins ordonnés

    À chacun l’étincelle qui nous dit l’aujourd’hui

     

    Il est des jardins

    Où le mélange des odeurs

    Où les effluves épicés

    Nous entrainent plus loin que chez nous

    Dans un ailleurs où le soleil est roi

     

    Il est des jardins

    Où il suffit de s’arrêter pour toucher

    Les pétales de roses, les feuilles rêches des haricots

    Cueillir une pâquerette

    Et se sentir d’un même monde

     

    Il est des jardins

    Où il suffit de marcher à pas feutrés

    Pour entendre l’abeille qui butine

    La goutte d’eau qui abreuve la terre

    Et le silence d’un matin naissant

     

    Il est des jardins

    Qui se donnent à voir

    Il est aussi des jardins secrets

    Où les murs de pierre semblent être les gardiens

    D’un passé qui s’effrite.

     

    Roselyne B.


    votre commentaire
  • Bestiaire des 4 jeudis

     

     

     

    Qu'il fait beau, au soleil, dans l'eau !

    Se disait, en baillant, la carpe.

    Et le pêcheur s'endormit...

     

    Jacques R


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique