• J'ai rencontré...

     

     

     

      

     

    Image par Anja de Pixabay 

     

    j'ai rencontré une ombre 

    qui avait des soucis

    pour masquer le soleil

    personne ne l'aimait

    elle faisait des effets

    s'allongeait  s'allongeait.

     

    chaque ombre peut penser

    qu'elle doit arrêter le soleil

    qu'elle sert de rafraîchissement

    et que chaque homme en a sa part

    mais en réalité

    l'ombre n'est jamais du bon côté du trottoir

    elle en rajoute avec les nuages

    et couvre impudemment

    tous les secrets de Sarkozy

     

    j'ai aussi rencontré le silence

    qui marchait à pas de loup

    pour ne pas le déranger

    j'ai fait taire les oiseaux

    j'ai arrêté la musique

    il était de triste humeur

    lors j'ai arrêté mon cœur

    si le silence voulait parler

    il serait

    en conflit d'intérêt

    avec lui-même.

     

    Hélène (18/11/2020)


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  • J'ai rencontré....

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Image par Анатолий Стафичук de Pixabay 

     

    J'ai rencontré la nuit

    la ténébreuse nuit

    celle qui distille la peur

    et la lumière aussi,

    celle qui nous apprend

    à vivre et à mourir en même temps.

     

    Chaque nuit peut penser

    qu'elle deviendra un nid douillet

    si les nuits avaient une idéologie

    ce serait justement

    celle de créer des liens

    entre ceux qui n'ont rien

    Mais dans la réalité 999 nuits sur 1000

    servent de repaires aux brigands

    et contribuent tout au plus

    à provoquer des arrestations

    et des peines de prison

     

    J'ai aussi rencontré la rivière

    qui trace sous le ciel

    un long ruban d'argent,

    et qui offre à nos yeux

    un chemin d'avenir

    dans l'entrelacs des jours et des années sans fin.

     

    Puis j'ai rencontré la vie

    à prendre ou à laisser

    qui trace son sillon

    au milieu des rochers

    celle aussi qui nous mène

    vers des îles lointaines

    et des soleils sans fin

     

    Chantal A. (18/11/2020)


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  • J'ai rencontré...

     

     

     

     

     

     

     Image par stokpic de Pixabay 

     

    J'ai rencontré une main

    Qui s'est posée sur mon matin

    Qui m'a emmenée vers demain

    Un demain au goût incertain

    Ou  le plus et le moins s'entrecroisent

    Comme les lettres sur une ardoise

     

    Chaque main peut penser

    Qu'elle deviendra le trait d'union

    Celui qu'on rêve à l'horizon

    Si les mains avaient une idéologie

    Elles se croiseraient à l'infini

    Pour emprisonner tant de haine

    Et laisser le vent

    Fouetter les dissidents

    Mais dans la réalité 999 mains sur 1000

    Servent à froisser

    Les guenilles de la liberté

    Et se ferment comme l'étau

    Sur tant de mots...

     

    J'ai aussi rencontré un regard

    Qui déshabille les consciences

    Qui met à nu l'indifférence

    Il me disait que pour chaque homme

    Il a le nom que tu lui donnes

    La vérité c'est qu'on le nomme

     

    Puis j'ai rencontré des mots

    Et j'ai eu beaucoup de chance

    Des mots mêlés

    Des mots croisés

    Des mots à lire sur un regard

    Avant qu'il ne soit trop tard

    Des mots à écrire dans les mains

    Avant qu'il ne soit demain

     

     

    Roselyne B. (18/11/2020)


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  • J'ai rencontré...

     

     

     

     

     

     

     

    J’ai rencontré un chemin….

    Des bourrasques d’illusions ont soufflé sur ma vie

    J’ai repeint mes saisons

    Chanté sous l’éclaircie

    Le temps a brûlé entre mes mains .

    Tout n’est jamais que de passage

    mais, les chemins nous l’ apprennent

    « Ce sont les piétinements qui creusent nos vides »

     

    Chaque chemin peut penser

    qu’il deviendra ce passage du vent sur nos visages

    cette pente abrupte

    qui mène vers la rivière

    passés les champs incultes

    ce serait comme l’éclaircie

    celle de savoir qu’il n’existe pas d’autres possibles 

    pour aller à la rencontre de nous mêmes

    Si les chemins avaient une idéologie

    cela serait cette quête de sens

    que nous poursuivons

    comme claque le vent sur la folie de rêves

    quand résonne la vie

    derrière la prudence des silences.

    Mais dans la réalité 999 chemins sur 1000

    servent à nous délivrer de l’ éphémère

    pour nous conduire entre grâce et détresse

    vers le réel de nos vies.

     

    J’ai aussi rencontré une question

    Pourquoi la peur  ? le silence ?

    Pourquoi les mots ne retiennent-ils pas ce qui lentement se défait ?

    Nous laissant désarmés dans le brouillard de nos contradictions ?

    En quête d’une réponse où pourrait s’épouser l’ombre et la lumière.

     

    Puis j’ai rencontré la poésie.

    et j’ai entendu battre le cœur du monde

    J’ai franchi les orages, habité ma solitude

    j’ai chanté le bleu des matins

    partagé le murmure des choses

    et j’ai eu beaucoup de chance. 

     

     

    Lise L. (18/11/2020)


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  • Vieillir la belle affaire !

     

     

      

     

     

     

    Vieillir la belle affaire

    Et pi, après tout ça

    Qu'y dit le centenaire

    Y crach' sa dernière dent

    En mâchant son hareng

    Dam' il a bien vécu

    Il en a vu des culs

    Des bénits, des moulés

    Des gras, bien culottés

    Mais puisqu'y faut vieillir

    Allons sans rechigner

    Le guilledou courir

    Et l'amour attraper

     

    Vieillir, la belle affaire

    Quand on va fureter

    Dans le fond d'un sous-bois

    Où l'on voit des affaires

    Mais je veux pas dire quoi !

    Moi j'vous dis qu'y s'en passe

    Des affaires de fesses

    Ça personne ne s'en lasse

    Les curés à confesse

    Ça les fait frétiller

    Bien plus qu'une caresse

    Y vont s'en excuser

    En buvant le vin d'messe

     

    Faut s'dire au fond de soi

    Mourir, qu'ek ça peut faire

    Aller au Paradis, c'est-y pas une affaire ?

    Plus d'covid, plus d'alarme

    Adieu vallée de larmes

    Monsieur l'Curé l'a dit

    Là-haut c'est du tout cuit

    T'as pas tué, pas volé ?

    T'as donc pas à t'en faire

    Tu s'ras jamais jeté

    Dans les feux de l'enfer

    Le Bon Dieu il a dit

    Viens dans mon Paradis

    Alors faut pas t'en faire

    Mourir ? la belle affaire !!! 

     

    Régine A.


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  • Atelier "Ecrire avec Desnos" le 12 septembre

    animée par Lise Lundi.

    Enregistrement des textes écrits lors de la dernière consigne, avec les voix de Béatrice, Céline, Isabelle, Annick, Michèle, Edith, Chantal, Roselyne, Chantal, Elisabeth.


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  • Se sentir vivant

     

     

     

     

     

     

    Se sentir vivant, respirer, marcher, ouvrir la fenêtre "grande", écouter chanter les oiseaux, écouter la vie et chanter la cafetière. . . .

    Se sentir vivant, se maquiller, choisir pull et lunettes roses, éteindre la radio aux nouvelles noires.

    Se sentir vivant aux parfums du jardin, cueillir les roses, faire un bouquet pour toi, pour vous, pour moi !

    Se sentir vivant, fermer la porte, chausser ses baskets, courir dans le parc à la conquête des canards de !'étang, échanger avec le passant, goûter la pluie, le vent : se sentir vivant . . .

    Aimer. écouter, rencontrer, voir, entendre, écrire : toi, moi,

    nous, envers et contre temps nos mots et maux en bouquets, nos maux allégés parce qu'écoutés. . .

    Nous vivants. : oiseaux de passage du temps qui passe.

     

     

    Michèle S.(11/06/2020)


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  • J'ai rêvé d'un pays

     

     

     

     

     

     

    J’ai rêvé d’un pays …
    Où tous les gens, noirs, jaunes ou blancs, verraient la vie en rose.
    Où une vie heureuse ne serait plus une affaire d’argent.
    Où les yeux des enfants n’auraient plus peur en tendant la main.
    Où la vie ne serait plus un combat ou une guerre, mais une belle farandole.
    Où les cloches des églises embelliraient les moments les plus difficiles.
    Où le merci d’un affamé serait la plus belle des récompenses.
    Où la pluie qui tombe deviendrait une fontaine de vie intarissable.
    Où les larmes de bonheur seraient comme le plus beau des sourires…

    Jacques R. (Mai 2020)


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  • Il suffit de presque rien

     

     

     

     

     

     

    Il suffit de presque rien.

     

    De la brise matinale qui souffle sa douceur sur nos silences

    du nuage blanc quand il joue avec la lumière et emporte les idées noires

     

    d’une rose sous la pluie

    de la marche de pierre usée par tant de pas

    et l’écho d’un poème quand le livre  se ferme

    de la fraîcheur d’un « je t’aime » à vif malgré le temps

     

    il suffit de presque rien

     

    de l’arbre qu’on enlace pour y sentir la vie

    du vaste théâtre des choses qui n’ont pas d’interdits

     

    de l’empreinte d’une phrase

    du bleu de l’enveloppe qui emporte les mots

    de l’air d’une chanson

     

    il suffit de presque rien.

     

    Lise L. (Mai 2020)


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  • Ceux et celles qui ...

     

     

     

     

     

     

     

    Celui qui me regarde en-dessous parce que je tousse.

    Ceux qui ont dit que le virus était une "gripette " et qui ont dit l'inverse deux semaines après, oubliant que les autres 'eux, avaient de la mémoire.

    Celle qui m'a dit au début du confinement qu'il ne fallait pas sortir et qui, au bout d'un mois et demi dit que cet enfermement est inutile.

    Ceux qui savent mieux que tout le monde, qui parlent, qui parlent encore et encore comme s'ils étaient spécialistes en épidémiologie.

    Ceux qui cherchent  un responsable : l'asiatique, les vieux, les jeunes qui enfreignent un peu la loi... et qui dénoncent le voisin comme au bon vieux temps de la seconde guerre mondiale.

    Celle qui veut respecter les directives et reste seule jusqu'à ce qu'elle craque, ne parvenant pas à être face à elle-même et à chasser ses vieux souvenirs. Elle sort vite, va courir dans les rues, dépasse le kilomètre et l'heure autorisés. Son souffle redevient régulier, la boule dans son ventre s'envole. Et puis, elle revient dans son appartement, se promettant de ne pas recommencer jusqu'à la prochaine fois.

    Celle qui a peur, qui reste enfermée toute la journée  ne sortant même pas le nez dehors, tellement l'extérieur  et l'autre lui semblent dangereux et dont le chagrin est insondable.

    Celui qui a dit souvent:"j'aimerais tant avoir du temps pour moi" et qui, face à cette situation obligée est déboussolé et se retrouve avachi pendant des heures face à la télévision.

    Celle qui téléphone une partie de la journée pour entendre la voix de l'autre, pour sentir du lien, une relation même si c'est une illusion.

    Celle qui s'active, qui fait du ménage, de la lessive, des gâteaux, nettoie les vitres, range, trie et qui, une fois toutes ces tâches accomplies, s'ennuie.

    Celui qui s'accorde une parenthèse de bonheur, bravant les gendarmes, pour apercevoir ses petits-enfants quelques minutes à leurs fenêtres de chambres.

    Il y a aussi tous ceux qui ont su prendre le meilleur du confinement pour lire, écrire, peindre, réfléchir, jardiner, des philosophes dans l'âme ou des amis de la solitude. Il y a ceux qui écoutent les oiseaux chanter, regardent les fleurs et l'herbe pousser sans hâte, sans contraintes juste pour le plaisir d'être en vie.

    Et moi, je vis avec  la douloureuse  amertume de ne pas revoir ma mère atteinte de ce satané virus.

     

    Claudine B. (Mai 2020)


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