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Par imaginelitécrit le 26 Novembre 2020 à 06:55
j'ai rencontré une ombre
qui avait des soucis
pour masquer le soleil
personne ne l'aimait
elle faisait des effets
s'allongeait s'allongeait.
chaque ombre peut penser
qu'elle doit arrêter le soleil
qu'elle sert de rafraîchissement
et que chaque homme en a sa part
mais en réalité
l'ombre n'est jamais du bon côté du trottoir
elle en rajoute avec les nuages
et couvre impudemment
tous les secrets de Sarkozy
j'ai aussi rencontré le silence
qui marchait à pas de loup
pour ne pas le déranger
j'ai fait taire les oiseaux
j'ai arrêté la musique
il était de triste humeur
lors j'ai arrêté mon cœur
si le silence voulait parler
il serait
en conflit d'intérêt
avec lui-même.
Hélène (18/11/2020)
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Par imaginelitécrit le 24 Novembre 2020 à 06:26
Image par Анатолий Стафичук de Pixabay
J'ai rencontré la nuit
la ténébreuse nuit
celle qui distille la peur
et la lumière aussi,
celle qui nous apprend
à vivre et à mourir en même temps.
Chaque nuit peut penser
qu'elle deviendra un nid douillet
si les nuits avaient une idéologie
ce serait justement
celle de créer des liens
entre ceux qui n'ont rien
Mais dans la réalité 999 nuits sur 1000
servent de repaires aux brigands
et contribuent tout au plus
à provoquer des arrestations
et des peines de prison
J'ai aussi rencontré la rivière
qui trace sous le ciel
un long ruban d'argent,
et qui offre à nos yeux
un chemin d'avenir
dans l'entrelacs des jours et des années sans fin.
Puis j'ai rencontré la vie
à prendre ou à laisser
qui trace son sillon
au milieu des rochers
celle aussi qui nous mène
vers des îles lointaines
et des soleils sans fin
Chantal A. (18/11/2020)
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Par imaginelitécrit le 22 Novembre 2020 à 06:18
J'ai rencontré une main
Qui s'est posée sur mon matin
Qui m'a emmenée vers demain
Un demain au goût incertain
Ou le plus et le moins s'entrecroisent
Comme les lettres sur une ardoise
Chaque main peut penser
Qu'elle deviendra le trait d'union
Celui qu'on rêve à l'horizon
Si les mains avaient une idéologie
Elles se croiseraient à l'infini
Pour emprisonner tant de haine
Et laisser le vent
Fouetter les dissidents
Mais dans la réalité 999 mains sur 1000
Servent à froisser
Les guenilles de la liberté
Et se ferment comme l'étau
Sur tant de mots...
J'ai aussi rencontré un regard
Qui déshabille les consciences
Qui met à nu l'indifférence
Il me disait que pour chaque homme
Il a le nom que tu lui donnes
La vérité c'est qu'on le nomme
Puis j'ai rencontré des mots
Et j'ai eu beaucoup de chance
Des mots mêlés
Des mots croisés
Des mots à lire sur un regard
Avant qu'il ne soit trop tard
Des mots à écrire dans les mains
Avant qu'il ne soit demain
Roselyne B. (18/11/2020)
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Par imaginelitécrit le 20 Novembre 2020 à 06:29
J’ai rencontré un chemin….
Des bourrasques d’illusions ont soufflé sur ma vie
J’ai repeint mes saisons
Chanté sous l’éclaircie
Le temps a brûlé entre mes mains .
Tout n’est jamais que de passage
mais, les chemins nous l’ apprennent
« Ce sont les piétinements qui creusent nos vides »
Chaque chemin peut penser
qu’il deviendra ce passage du vent sur nos visages
cette pente abrupte
qui mène vers la rivière
passés les champs incultes
ce serait comme l’éclaircie
celle de savoir qu’il n’existe pas d’autres possibles
pour aller à la rencontre de nous mêmes
Si les chemins avaient une idéologie
cela serait cette quête de sens
que nous poursuivons
comme claque le vent sur la folie de rêves
quand résonne la vie
derrière la prudence des silences.
Mais dans la réalité 999 chemins sur 1000
servent à nous délivrer de l’ éphémère
pour nous conduire entre grâce et détresse
vers le réel de nos vies.
J’ai aussi rencontré une question
Pourquoi la peur ? le silence ?
Pourquoi les mots ne retiennent-ils pas ce qui lentement se défait ?
Nous laissant désarmés dans le brouillard de nos contradictions ?
En quête d’une réponse où pourrait s’épouser l’ombre et la lumière.
Puis j’ai rencontré la poésie.
et j’ai entendu battre le cœur du monde
J’ai franchi les orages, habité ma solitude
j’ai chanté le bleu des matins
partagé le murmure des choses
et j’ai eu beaucoup de chance.
Lise L. (18/11/2020)
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Par imaginelitécrit le 20 Octobre 2020 à 06:03
Vieillir la belle affaire
Et pi, après tout ça
Qu'y dit le centenaire
Y crach' sa dernière dent
En mâchant son hareng
Dam' il a bien vécu
Il en a vu des culs
Des bénits, des moulés
Des gras, bien culottés
Mais puisqu'y faut vieillir
Allons sans rechigner
Le guilledou courir
Et l'amour attraper
Vieillir, la belle affaire
Quand on va fureter
Dans le fond d'un sous-bois
Où l'on voit des affaires
Mais je veux pas dire quoi !
Moi j'vous dis qu'y s'en passe
Des affaires de fesses
Ça personne ne s'en lasse
Les curés à confesse
Ça les fait frétiller
Bien plus qu'une caresse
Y vont s'en excuser
En buvant le vin d'messe
Faut s'dire au fond de soi
Mourir, qu'ek ça peut faire
Aller au Paradis, c'est-y pas une affaire ?
Plus d'covid, plus d'alarme
Adieu vallée de larmes
Monsieur l'Curé l'a dit
Là-haut c'est du tout cuit
T'as pas tué, pas volé ?
T'as donc pas à t'en faire
Tu s'ras jamais jeté
Dans les feux de l'enfer
Le Bon Dieu il a dit
Viens dans mon Paradis
Alors faut pas t'en faire
Mourir ? la belle affaire !!!
Régine A.
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Par imaginelitécrit le 13 Septembre 2020 à 08:15
Atelier "Ecrire avec Desnos" le 12 septembre
animée par Lise Lundi.
Enregistrement des textes écrits lors de la dernière consigne, avec les voix de Béatrice, Céline, Isabelle, Annick, Michèle, Edith, Chantal, Roselyne, Chantal, Elisabeth.
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Par imaginelitécrit le 14 Juin 2020 à 08:45
Se sentir vivant, respirer, marcher, ouvrir la fenêtre "grande", écouter chanter les oiseaux, écouter la vie et chanter la cafetière. . . .
Se sentir vivant, se maquiller, choisir pull et lunettes roses, éteindre la radio aux nouvelles noires.
Se sentir vivant aux parfums du jardin, cueillir les roses, faire un bouquet pour toi, pour vous, pour moi !
Se sentir vivant, fermer la porte, chausser ses baskets, courir dans le parc à la conquête des canards de !'étang, échanger avec le passant, goûter la pluie, le vent : se sentir vivant . . .
Aimer. écouter, rencontrer, voir, entendre, écrire : toi, moi,
nous, envers et contre temps nos mots et maux en bouquets, nos maux allégés parce qu'écoutés. . .
Nous vivants. : oiseaux de passage du temps qui passe.
Michèle S.(11/06/2020)
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Par imaginelitécrit le 11 Mai 2020 à 08:49
J’ai rêvé d’un pays …
Où tous les gens, noirs, jaunes ou blancs, verraient la vie en rose.
Où une vie heureuse ne serait plus une affaire d’argent.
Où les yeux des enfants n’auraient plus peur en tendant la main.
Où la vie ne serait plus un combat ou une guerre, mais une belle farandole.
Où les cloches des églises embelliraient les moments les plus difficiles.
Où le merci d’un affamé serait la plus belle des récompenses.
Où la pluie qui tombe deviendrait une fontaine de vie intarissable.
Où les larmes de bonheur seraient comme le plus beau des sourires…
Jacques R. (Mai 2020)
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Par imaginelitécrit le 11 Mai 2020 à 08:38
Il suffit de presque rien.
De la brise matinale qui souffle sa douceur sur nos silences
du nuage blanc quand il joue avec la lumière et emporte les idées noires
d’une rose sous la pluie
de la marche de pierre usée par tant de pas
et l’écho d’un poème quand le livre se ferme
de la fraîcheur d’un « je t’aime » à vif malgré le temps
il suffit de presque rien
de l’arbre qu’on enlace pour y sentir la vie
du vaste théâtre des choses qui n’ont pas d’interdits
de l’empreinte d’une phrase
du bleu de l’enveloppe qui emporte les mots
de l’air d’une chanson
il suffit de presque rien.
Lise L. (Mai 2020)
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Par imaginelitécrit le 10 Mai 2020 à 09:35
Celui qui me regarde en-dessous parce que je tousse.
Ceux qui ont dit que le virus était une "gripette " et qui ont dit l'inverse deux semaines après, oubliant que les autres 'eux, avaient de la mémoire.
Celle qui m'a dit au début du confinement qu'il ne fallait pas sortir et qui, au bout d'un mois et demi dit que cet enfermement est inutile.
Ceux qui savent mieux que tout le monde, qui parlent, qui parlent encore et encore comme s'ils étaient spécialistes en épidémiologie.
Ceux qui cherchent un responsable : l'asiatique, les vieux, les jeunes qui enfreignent un peu la loi... et qui dénoncent le voisin comme au bon vieux temps de la seconde guerre mondiale.
Celle qui veut respecter les directives et reste seule jusqu'à ce qu'elle craque, ne parvenant pas à être face à elle-même et à chasser ses vieux souvenirs. Elle sort vite, va courir dans les rues, dépasse le kilomètre et l'heure autorisés. Son souffle redevient régulier, la boule dans son ventre s'envole. Et puis, elle revient dans son appartement, se promettant de ne pas recommencer jusqu'à la prochaine fois.
Celle qui a peur, qui reste enfermée toute la journée ne sortant même pas le nez dehors, tellement l'extérieur et l'autre lui semblent dangereux et dont le chagrin est insondable.
Celui qui a dit souvent:"j'aimerais tant avoir du temps pour moi" et qui, face à cette situation obligée est déboussolé et se retrouve avachi pendant des heures face à la télévision.
Celle qui téléphone une partie de la journée pour entendre la voix de l'autre, pour sentir du lien, une relation même si c'est une illusion.
Celle qui s'active, qui fait du ménage, de la lessive, des gâteaux, nettoie les vitres, range, trie et qui, une fois toutes ces tâches accomplies, s'ennuie.
Celui qui s'accorde une parenthèse de bonheur, bravant les gendarmes, pour apercevoir ses petits-enfants quelques minutes à leurs fenêtres de chambres.
Il y a aussi tous ceux qui ont su prendre le meilleur du confinement pour lire, écrire, peindre, réfléchir, jardiner, des philosophes dans l'âme ou des amis de la solitude. Il y a ceux qui écoutent les oiseaux chanter, regardent les fleurs et l'herbe pousser sans hâte, sans contraintes juste pour le plaisir d'être en vie.
Et moi, je vis avec la douloureuse amertume de ne pas revoir ma mère atteinte de ce satané virus.
Claudine B. (Mai 2020)
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