• Monique W. Labidoire

    Monique W. Labidoire

    Née à Paris pendant la seconde guerre mondiale. ses parents, des émigrés hongrois ont fui le fascisme de leur pays en 1925. Sa rencontre avec Guillevic en 1962 sera déterminante pour son devenir de poète. Elle n’a cessé d’animer des ateliers de poésie dans divers lieux. Depuis quelques années elle anime, à Paris, le "Mercredi du Poète" où sont reçus les poètes contemporains dans toute leur diversité.

     

     

    [. . . C’est comme si chaque jour s’absentait. Qu’une ombre disparaisse et c’est déjà lumière

    Chaque jour s’absente et peu à peu l’ombre couvre de son linceul le grouillement des insectes, le coassement du crapaud. La douleur capture des zones inconnues, brise la paix nocturne, ensevelit la lumière promise.

    Mais quelle promesse teinte ainsi la terre quand le regard mouille les feuilles, quand tout s’ensevelit sous le poids des heures et que la main palpite doucement au toucher de l’écorce.

    La lumière dilue le paysage et c’est un linge de brume qui installe son territoire, déterminant l’opaque à la durée du jour, basculant dans la nuit comme au passage silencieux du puma en forêt, sans un bruit, sans un écho. …]

    [… Mais à ruminer le poème, creuser la matière, ne respirer qu’au rythme d’une harmonie trouvée, il y a péril. Écouter le monde c’est crier avec lui, c’est montrer présence au chaos.

    Ce serait comme si de nouveau le temps s’absentait pour faire place à l’aventure d’un autre monde…]

     

    Monique W. Labidoire


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