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Par imaginelitécrit le 24 Mars 2024 à 09:32
Cette nuit j’ai entendu une voix qui disait : « Réveille-toi c’est le printemps »
Le printemps oui mais c’est encore la nuit
A nouveau cette voix : « le printemps, mais le printemps des poètes »
Alors…
Sauter du lit
Ouvrir la fenêtre
Écouter le rouge-gorge psalmodier quelques notes
Regarder se lever le soleil comme une page blanche offerte à notre crayon
Envelopper de poésie les bruits du monde et se dire que les éclats de mots valent plus que les éclats de guerre
... Et je me suis levée
A la lisière du jour le ciel se ficelait de rose
L’oiseau sur la branche avait mis son écharpe rouge. Il avait pour moi la présence de l’ami qui sait écouter nos silences
Peu à peu le clocher de l’église abandonnée s’est dressé dans la brume comme pour crier « Grâce »
Les étoiles ont cessé de briller et se sont glissées dans l’infini
J’ai entendu le bégaiement des feuilles venir jusqu’à moi. Chaque syllabe s’émiettait sur mon visage, poussière de passage
La nuit s’est brisée telle la vague sur le rocher laissant l’écume blanche adoucir l’écoulement du temps
L’oiseau à l’écharpe rouge a sautillé de branche en branche
Je lui ai laissé mes questions. Sera-t-il ce jongleur de mots, ce magicien de la poésie pour y trouver réponse ? Saura-t-il créer la farandole d’un poème qui voyagera vers d’autres lieux libre de s’accrocher à d’autres branches ?
Et l’oiseau s’est envolé comme les mots que d’autres cueilleront
Oui La poésie a quelque chose à dire au monde (Hélène Dorion, Mes Forêts)
R. B. (mars 2024)
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Par imaginelitécrit le 17 Novembre 2023 à 11:12
Lire ton canard, c’est com’ prendre les infos
C’est tout noir ou sanglant, allo maman bobo !
Novembre ou décembre, c’est kif-kif, mêmes blablas.
Taka chercher quêqchose de bien, ça vole bien bas.
Les bonnes nouvelles ? Perdues dans l’bas des pages
Si t’as pas d’bons yeux, c’est encore pire qu’un mirage.
Tu t’poses plein d’questions et tu ouvres tes mirettes.
Où sont-elles les promesses ? Ne restent plus que des miettes.
La couleur a passé, d’un avenir tout en bleu
T’es qu’un jeu inconnu, un pion en plein milieu.
Des années que ça dure et pourtant tu y’as cru
Au bonheur, qu’ils disaient, de l’argent, tant et plus.
Ton soleil, certains jours, a de drôles de lueurs
Et tu cherches, c’est raté, des rayons de bonheur.
Tape du pied, tambourine ou mets-toi en colère
Pas sûrs qu’ils t’entendent, là-haut, dans les ministères.
‘’ L’enfer c’est les autres ‘’ écrivait Jean-Paul Sartre
Tu voudrais le hurler, tout en haut de Montmartre.
Ce qui t’reste de bon, au fond du palpitant
Mets-le au grand jour, y’en a qui s’ront contents.
Oublie ces forts en gueule, ces donneurs de leçons
Partage ton casse-dalle, ça vaut mieux q’des millions.
Et alors dans les yeux pleins d’angoisse et de peur,
Couleront, tu verras, plein de larmes de bonheur.
Jacques R
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Par imaginelitécrit le 2 Décembre 2022 à 10:10
Ma carcasse me joue des tours...
Elle grince elle, craque, elle gémit, elle croasse ...
comme un vautour en mal d'amour...
Ma carcasse et moi , on se connait depuis toujours...
Entre nous, c'est plus vraiment le Grand Amour,
désormais je ferai avec....jusqu'à la fin de mes jours.
Ma carcasse y-a 60 ans, elle aimait marcher, courir, bouger
valser et même twister comme à St Tropez.
Maintenant, pour faire trois pas, c'est tout un cinéma.
Ma carcasse elle aimerait
profiter de la mer, de la plage, des galets, mais...
faut pas rêver, tout ça c'est du passé....
Ma carcasse me joue toujours des tours....
elle se déglingue, devient foldingue...
entre elle et moi, c'est la cata...
Plus rien ne va, je baisse les bras...
Mais mais...malgré tout ce branle-bas de combat,
je t'aime encore ma vieille carcasse, prends soin de toi.Michelle. L
(Un jour où le moral n'allait pas)
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Par imaginelitécrit le 2 Décembre 2022 à 10:00
Il était une fois...
sur un arbre perché
un grand aigle tout noir
qui voulait être aimé.
Sous le chêne, abritée....
une Belle aux longs cheveux bouclés
pleurait, comme une Madeleine, son Amour envolé.
La belle était jeunette,
fraiche comme une fleur des prés
mais elle ne croyait pas ce que disent les Grands.
Le grand aigle tout noir,
sur son arbre perché....
couinait, bavait, pissait...comme un vieux salopard qui voudrait bien baiser....
Soudain la Belle, aux longs cheveux bouclés,
sentit sur son visage, le souffle du danger,
sur son corps les griffes d'un pervers détraqué.
Alors, elle se mit, a hurler, à taper, à griffer ....
Puis dans un grand bruissement d'ailes, le vieil aigle tout noir
tenta de s'envoler .....avant d'être lynché....
Moralité : Petites filles, méfiez vous des oiseaux noirs, qui guettent pour mieux vous harceler.Michelle L
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Par imaginelitécrit le 3 Juillet 2022 à 09:56
Je ne sais pas
Si le souffle du vent retient la peur de vivre
S'il existe pour moi un espace où me rendre
Innocente ou coupable de ce « mal d'être » au monde
Je ne sais pas retenir le regard
Lumière au coeur des ombres en des lieux improbables
Mais je sais cet instant où tu m'ouvres les bras
Cette danse pour toi au secret des forêts
Cheveux tressés de feuilles dans l'odeur de la mousse
Je suis chêne et roseau
et je sais que je t'aime
Je ne sais pas
Si les mots que je cueille peuvent écrire le poème
Paroles inachevées si les lettres froissées trouveront un écho
Quand les mains portent trace des brûlures de l'encre
Je ne sais pas désarmer ces silences
Érosion sur la plage lézardée des non-dits
Mais je sais cet instant où tu me reconnais
Quand nos pas accordés font chanter les galets
J'entends la soie des vagues bercer les coquillages
Je suis l'algue et la dune
Et je sais que je t'aime
Je ne sais pas
ce qui préserve et sauve si la mort nous commence
ou renvoie au néant nos folles espérances
comme on jette à la mer les cendres refroidies
je ne sais pas nommer cette confuse attente
étincelle fragile dans un ciel d'absolu
mais je sais cet instant ou serrée contre toi
je regarde le fleuve épouser le soleil
quand les îles nacrées nous parlent de voyages
je suis l'or et le bleu
et je sais que je t'aime
Je ne sais pas
Les psaumes qui sont chemin de foi je ne peux pas prier
Un dieu qui se dérobe et ne me console pas
Quand lasse de le chercher je suis au bord du vide
Je ne sais pas marcher dans les pas des prophètes
Ni quelle source d'eau claire donne vie éternelle
Mais je sais cet instant lorsque nos mains se joignent
Où je crois au miracle dans le beau de l'accord
Je rejoins un pays délivrée de la peur
Je suis l'orgue et le vent
Et je sais que je t'aime
Lise L.
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Par imaginelitécrit le 2 Juillet 2022 à 09:30
Vous dites que je suis dans un drôle d’état ? C’est vrai, j’attends la pluie lorsque le soleil brûle, ou le soleil quand le brouillard nous engloutit, j’espère le jour et ses belles surprises (quand elles arrivent), je crains la nuit et ses frayeurs…
C’est vrai également que je ne suis jamais content de la vie qui court juste devant moi. Je traîne les pieds, incapable de rattraper tout ce qui chante, danse et gambade comme une enfance insouciante.
Pourtant, il me semble bien que je l’ai tenue entre mes bras, serrée contre ma poitrine cette vie de fièvre et de sang, de colères et de larmes, d’amour et de tendresse. Vous vous en souvenez peut-être ? Oui, je l’ai embrassée il n’y a pas si longtemps quand je marchais d’un bon pas au fil de son courant, au souffle de son âme profonde.
Alors, que s’est-il passé ? Dites-moi, vous qui m’entourez en ce moment, me reste-t-il encore du soleil à vivre ? Puis-je encore l’apercevoir cette lumière éclatante à travers le feuillage des jours à venir ? J’espère ne rien avoir perdu de ce qui est à découvrir, à moins que mes yeux ne s’obscurcissent sans que je m'en rende compte.
Dites-moi, vous qui vivez, ou qui semblez vivre, faut-il vraiment que je décrète l’état d’urgence ?
G. A.
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Par imaginelitécrit le 19 Novembre 2021 à 06:30
On est bien peu de chose…
Les dernières roses qui me faisaient oublier l’automne proche, ont été décapitées par la tempête de la nuit.
Les pétales salis jonchent la terre détrempée.
Seule, fragile et pâle, accrochée à un rameau dénudé encore secoué par le vent, une petite fleur en bouton, pleure des larmes de pluie.
Avec précaution, j’ai cueilli la fragile rescapée.
Dans un verre à long col, rempli d’eau claire, j’ai déposé doucement la petite rose toute fripée.
Tête penchée sur sa tige épineuse elle me semble bien misérable.
Elle n’a pas eu le temps de s’ouvrir au jour, de connaître la caresse du soleil, d’offrir la délicatesse de ses couleurs et de son parfum.
Son insignifiance dans le verre trop grand est émouvante..
J’ai un peu oublié près de la fenêtre, le petit bouton de rose.
Mais ce nouveau matin en ouvrant les volets, le soleil d’octobre a inondé ma maison.
Il s’est attardé longuement sur la fleur et je l’ai vue, au fil des heures, se redresser vaillamment sur sa tige frêle puis, doucement, sous la tendresse de la lumière et de la chaleur, son cœur s’est ouvert à la vie.
De belles nuances, d’un jaune orangé, souligné d’un peu de mauve ont magnifié ses pétales.
Ma rose s’est ouverte vivante et belle et j’ai eu les larmes aux yeux.
La violence de sa naissance ne lui a pas permis de vivre bien longtemps, mais elle m’a offert son éphémère beauté et un message de vie
Ce soir, j’ai vidé l’eau du verre, caressé son cœur fané et, les mots
d’Aragon se sont imposés à ma mémoire.
Le temps d’apprendre à vivre il est déjà trop tard …..
….ce qu’il faut de regrets pour payer un frisson
Lise L.
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Par imaginelitécrit le 18 Novembre 2021 à 06:35
Des regards qui se croisent
Brefs instants de rencontre
Et le ciel s’étoile
Offrant sa lumière à la nuit
Le matin se lève
Pour justifier le jour
L’homme dans sa nudité
S’habille de clarté
L’iris au cœur ouvert
Bleuit au soleil de midi
Ses feuilles se penchent
Génuflexion quand sonne l’Angélus
Notre vie aux formes informes
Gronde l’orage du temps
Ce temps qui fait silence
En emportant nos mots
Et le soir s’éternise
Comme porte entrouverte
Laissant l’homme rêveur
Justifier de ce jour
Roselyne B.
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Par imaginelitécrit le 13 Octobre 2020 à 06:28
Avant, c'était avant , vous en souvenez vous ?
la vie avait un avenir, un sens horizontal ou vertical, un bon sens
il n'y avait pas de doute, on avançait
on avait des projets, des vrais ou des utopiques, des bébés à naître, des amis à embrasser
la terre tournait, le soleil se levait et se couchait, on mangeait, on gaspillait allègrement, on détruisait ...
on reconstruirait, on robotiserait
il y avait bien quelque part une vague sensation de culpabilité pour les cris étouffés de quelques cochons, poulets, apiculteurs ou migrants, de quoi se réveiller parfois au petit matin avec une sorte d'angoisse, une petite douleur impuissante et pointue qu'on ne savait trop comment calmer ..
après tout, c'était l'affaire du gouvernement, il finirait bien par s'en occuper…
nous, on avait un avenir à explorer, alors, on y allait
le reste du monde était ce réservoir d'étrangetés au fonctionnement mystérieux, attractif ou menaçant dont il faudrait bien tenir compte un jour, mais c'était loin, on faisait semblant de l'ignorer
pourtant c'est de là qu'il nous est arrivé
lui, le petit rond
sans queue ni tête, sans cervelle, sans yeux, si petit qu'on n'y croyait pas
celui qui ne savait faire qu'une chose, mais avec tant d'ardeur, se reproduire indéfiniment
il avait commencé ses ravages, toute la Chine y était passée
ça débordait sur l'Italie, l'Angleterre, l'Allemagne, ça partait tous azimuts vers l'Amérique, le Canada, le Mexique
c'était aussi vers nous qu'il progressait
il a fallu fermer nos portes
confinement général, ordre du Président
sidération … vague protestation … organisation
que faire quand on se retrouve seul avec soi même, ou à deux, ou à six, ?
chacun de nous vit son histoire avec ce temps qui n'a plus de bornes, qui est devenu élastique
on flotte
radios et télé parlent parlent, comptent les morts, répandent une anxiété diffuse
les familles se redécouvrent, en bonheur ou malheur, enfermées
les smartphones tentent de rassurer les ados entre eux, calment angoisse et éloignement
les vieux qu'on a oubliés, enfermés, se dessèchent dans les EHPAD
les soignants s'épuisent
les enfants et les chiens piaffent
pourtant, dans ce temps suspendu, certains découvrent qu'on peut retrouver une liberté personnelle, sans le regard des autres, sans la pression perpétuelle des choses à faire, sans la vie sociale parfois trop pesante
on peut vivre sans jouer un rôle, sans s'habiller, on peut en profiter pour essayer tranquillement toutes les positions du Kamasoutra
ou ne rien faire du tout, sans culpabilité
ceux là espèrent que le confinement n'aura pas de fin
on invente le télé travail pour ne pas se perdre
les oubliés de la vie, sans ressources, savent que le désespoir n'a pas de fin
l'étrangeté vient du silence des rues, des routes, du ciel
les oiseaux les lapins les fleurs sauvages ont retrouvé leurs droits et se font fête
on imagine un nouveau monde dans lequel on serait les seuls survivants
si ça ne finissait pas ?
ça se prolonge, de semaine en quinzaine...
pour ne pas craquer, on s'occupe
on comprend qu'on a besoin les uns des autres pour exister, alors on utilise toutes les technos disponibles pour communiquer, on peut trouver du bonheur à partager ses talents
les danseurs dansent, les cuisiniers donnent leur recettes, les musiciens se relaient, les vidéos conférences font des miracles de retrouvailles amicales, familiales
enfin, enfin, ça arrive, la fin du confinement !
on est arrivés au temps d'après
on ouvre portes et fenêtres
enfin, pas tout à fait
on n'est plus vraiment comme avant
nous sommes devenus d'étranges oiseaux muselés, qui marchent sans se toucher
nous avons un peu de peine à nous reconnaître dans ce grand bal masqué
le Covid rode toujours …
la jeunesse brimée se lâche
on va reconfiner, si ça continue
et comment retomber sur nos pieds ?
les temps sont changés, rien n'est plus aussi simple qu'avant, il faut l'admettre
dans ma mémoire tournent en rond parfois, le soir, les paroles de la chanson de Christophe
que le Covid a fauché en passant
Señorita dépêche toi
je sens qu'il est bien tard déjà
et remet ta robe de taffetas
on a fermé l'Alhambra
mais les fins comme au cinéma
tu sais ça n'existe pas
Señorita, dépêche toi...
Hélène D (septembre 2020)
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Par imaginelitécrit le 15 Septembre 2020 à 11:29
Lors du "festimiam" organisé par le CPIE Sèvre et Bocage, dimanche 13 septembre à la maison de la vie rurale de la Flocellière, l'association ALISÉ a proposé de jouer avec les noms de légumes. Voici quelques extraits de ce qui a été produit :
(Vous pouvez cliquer sur l'image pour la voir en grande taille)
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