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Par imaginelitécrit le 19 Février 2021 à 06:32
Rendez-vous dans dix ans, le jour de la chandeleur
Même jour, même date, même heure
Élisabeth, Gino, Jacques, et les autres
Aïe aie aie quel malheur…mes seigneurs !
Vous non plus vous n’aurez « pas changé »
propres sur vous et toujours bien coiffés
vous ferez sauter les crêpes Suzette
pour les « vieux potes » édentés…
Lise et les Michelle sucreront les fraises,
Roselyne et Claudine s’amuseront comme des gamines
Édith la maîtresse ne sera pas en reste
oubliant sur le champ les principes de sagesse.
Bernadette, toujours très chouette
nous fera « patoiser » comme par le passé
Monique et Marie-Gab chanteront en duo
« Amis levons nos verres et merci Alisé »
Pour quelques heures, quelques heures seulement…
Soyons fous, fous, fous et beaux à la fois…
Oublions les emmerdes, le couvre feu et les lois.
Croyez moi, la vie c’est fait pour ça….tout recommencera…
Ah tu verras, tu verras…
Michèle L. (14/O2/2021)
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Par imaginelitécrit le 24 Janvier 2021 à 06:15
Une petite chouette en bois
Qu’y a-t-il à l’intérieur d’une petite chouette en bois ?
Qu’est-ce qu’on y voit ?
Le sourire de l’enfant sur le papier cadeau, la fébrilité du geste qui découvre
On y voit le jour neuf dans le rond blanc de l’œil.
Si on regarde bien, on voit le geste de l’artisan qui a creusé la branche pour y mettre le temps
Et si on tend l’oreille on peut entendre le murmure du vent dans l’arbre qui l’a fait naître
On y voit la caresse du pinceau qui a chiffré les jours
Si on s’attarde un peu, tenant la petite chouette au creux des mains en berceau, on peut faire tourner le dé des jours en rondes de plus en plus folles .
Au cœur de la petite chouette, les chiffres dansent dansent…..
Coulent les semaines, les mois et les années… Passe le temps.
Une petite chouette en bois
J’y vois l’arc en ciel après les pluies du printemps. Les orages de l’été.
Le chant des couleurs sur des automnes de tendresse.
Les linceuls de neige sur l’hiver des amours
J’y vois les fêtes, les naissances et les deuils
Valse du temps
Au cœur de la petite chouette en bois, il n’y a pas de clef pour enfermer la vie .
Lise L. (Janvier 2021)
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Par imaginelitécrit le 20 Janvier 2021 à 06:00
Les jours qui passent ont une odeur particulière.
Du jamais connu. Des choses que l’on perçoit, mais qui sont impalpables.
De vrais mirages, de vrais courants d’air… On voudrait y toucher, les tâter, les sentir, voire les goûter, comme on goûte du bon pain. Mais tout fuit comme du vent, comme un rêve trop beau pour être vrai.
Trop confiants dans des promesses vaporeuses ? Dans des certitudes ouatées ?
S’il y a des vérités plus cruelles à découvrir, je n’ai pas peur. Mais, de grâce, que l’on cesse de me faire jouer à cache-cache avec le vrai, celui que j’attends.
Et les jours passent…Et toujours les mêmes odeurs, les mêmes relents, les mêmes images, indéfinissables, incontrôlables.
Qui me procurera le vrai sel, celui qui fait jaillir et éclater le vrai goût des choses de la vie ?
Je suis prêt à accueillir et tester tout ce qui pourrait me faire avancer. Me faire avancer sur un chemin balisé, d’où jailliraient tous les arômes d’une vie pure.
Allez-y, envoyez le paquet, je n’ai pas peur d’ouvrir les bras…
Jacques R (janvier 2021)
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Par imaginelitécrit le 18 Janvier 2021 à 06:03
Ici, ça va! Le feu crépite et il fait bon regarder les flammes mélanger les couleurs. Mais dehors, pas de musique en cette fin de janvier, les folles journées sont sages.
Ici, ça va! Hier, le marais fantomatique sous la brume et la frêle lumière. Mais, pas de foule au port pour les bateaux revenus d'océans peu pacifiques et de houles revanchardes. Personne au quai et le marin est triste.
Ici, ça va ! Le froid hiémal a ourlé la Sèvre de givre pendant quelques jours. Mais, pas de rendez-vous à Bouchemaine cette année. Pas de partage du fameux couscous d'Anne-Marie, pas de comparaisons, pas de commentaires.
Ici, ça va! L'habitude d'une douce solitude s'installe, à peine dérangée par le téléphone. Mais, dehors, depuis quand n'ai-je pas étreint, embrassé ? Qui est l'ami(e) qui m'a prise dans ses bras pour la dernière fois ?
Ici, ça va! Les livres, plus que jamais. Les histoires, tragiques ou réconfortantes. L'écriture ciselée ou coupante, arrachée. Les mots choisis, mélodieux ou rudes et rustres. Mais dehors, des visages cachés, des regards empêchés, des yeux entre capuches et masques, fuyants, impénétrables, des visages sans expressions.
Ici, ça va! Le temps a pris de la vitesse. La routine des jours entre documentaires, films -il existe tellement de choses intéressantes – accélère son passage. Mais dehors, pas de temps forts en cette imperturbable fuite. Voyages, concerts, cinéma, danses, rencontres, tout a disparu. Une petite mort pour l'esprit et le cœur.
Ici, ça va! Pas de violences, pas de peurs en ce climat mi-clos, mi-feutré, dans l'entre-soi. Mais dehors, la peur, mauvaise conseillère, est partout. La peur du virus transformée en peur de l'autre, peur du voisin, peur de l'étranger.
Mais dehors, dans un pays un peu plus loin, des fous ou des malheureux, des illuminés ou des manipulés, des racistes ou des ignorants mettent à mal ce qui reste de démocratie.
Ici, ça va mais…
Claudine B. (janvier 2021)
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Par imaginelitécrit le 14 Janvier 2021 à 06:55
Ici, ça va. Même avec un soleil hésitant. Irrégulier et timide, selon les jours et les lieux.
Comme un COVID baladeur et sournois. Comme un point d’interrogation.
Et moi au milieu. Parfois sur un pied, parfois atone.
La vie ? Comme un point d’interrogation. A moi de trouver des réponses. Mais, ici, ça va.Ça va, malgré l’horizon fuyant, parfois tout gris. Pas de mots à coller sur les images. Pas de sens à donner au tableau de la vie. Pas de réponses à certaines questions.
Je regarde les fleurs, là, à côté et ici, ça va…
Ça ne va pas trop mal, malgré le décor. Malgré le froid gagnant les cœurs. Malgré la pluie mouillant les ardeurs
Pas le temps, pour moi, de décrire le noir…
A moi d’illuminer les couleurs de ma vie.
Jacques R. (janvier 2021)votre commentaire
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Par imaginelitécrit le 13 Décembre 2020 à 06:20
Image par Pete Linforth de Pixabay
Voici l’hiver et son manteau
poil dru, frissons
peau de vache
ou peau de chagrin
l’hiver à faim.
Ours et marmotte
sous les sapins
bottes en vrac
Au matin blême
morsure agressive
et piquante
des frimas.
Doigts engourdis
pieds malmenés
et pensées tièdes
dans les poches
du manteau rêche.
Georges V. (décembre 2020)
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Par imaginelitécrit le 30 Novembre 2020 à 06:45
Image par aalmeidah de Pixabay
J'ai rencontré un souvenir presqu'aussi vieux que moi
C'était au temps où ma vie n'allait pas toujours droit.
M'a rappelé mon chemin autrefois cahoteux
Rempli de mirages qui souvent sonnaient creux.
Ces images, telles un rêve, se sont vite évanouies
Souvenirs d'une vie que j'ai depuis longtemps bannie...Chaque souvenir peut penser
qu'il deviendra une doctrine.
Si les souvenirs avaient une idéologie
ce serai justement et d'abord
celle de ne pas nous endormir,
de nous bercer dans des rêves hors du temps présent.
Mais, dans la réalité, 999 souvenirs sur 1000
servent à nous faire fuir le présent
et contribuent, plus ou moins,
à créer des murs nous séparant de l'aujourd'hui,
à nous faire oublier qu'hier n'est pas toujours demain...J'ai aussi rencontré un fou, qui passait souvent pour un fou
Au langage décalé, désaxé, sans dessus dessous.
Son tableau de la vie, son chef-d'œuvre, son Graal ?
Hors du temps, unique, d'une cuvée très spéciale.
Faudrait-il y puiser des couleurs inconnues
Pour fleurir nos chemins, égarés dans les nues?Puis, un jour, me promenant, j'ai rencontré l'horizon
Sans doute, pour moi, un jour de chance.
Voulant, de suite engager la conversation,
Je le fixe des yeux, puis, je m'avance.
Mais je marche, je marche, jusqu'à presque sans fin
Il est toujours là, mais jamais je ne l'atteins.
L'astre soleil me fait alors tendre l'oreille
Et j'entends un bruit à nul autre pareil.
C'est l'horizon qui me parle, en se penchant vers moi:
'' Le bonheur, ce n'est pas un mirage, cela ne tient qu'à toi...''Jacques R. (18/11/2020)
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Par imaginelitécrit le 28 Novembre 2020 à 06:39
My pictures are CC0. When doing composings: de Pixabay
J'ai rencontré un rêve
Avec une traînée de soleil
Éblouissante merveille
J'y suis entrée comme au printemps
On croise le vent en chantant,
En croquant la vie et le temps...Chaque rêve peut penser
qu'il deviendra réalité
Si les rêves avaient une idéologie
ce serait justement
de se dire qu'un jour ou l'autre
on pourrait les cueillir comme on cueille une fleur
Mais dans la réalité 999 rêves sur 1000
servent de boucliers
et nous aident à éloigner la réalité
de l'existence,
de la souffrance
de la béanceJ'ai aussi rencontré une île
Avec des gens heureux et doux
Pas des envieux, pas des jaloux.
J'aurais aimé y faire ma vie
Y abandonner mes soucis
Mais... pourrais-je vivre toujours ici ?Chaque île peut penser
qu'elle deviendra refuge
Si les îles avaient une idéologie
ce serait celle de s'ouvrir
aux proscrits, aux mal-aimés
aux laissés pour compte
Mais dans la réalité, 999 îles sur 1000
deviennent des lieux bénits
pour ceux qui ne peuvent vivre
qu'enchâssés de plaisir
loin de la réalité
du monde.Régine A. (18/11/2020)
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Par imaginelitécrit le 26 Novembre 2020 à 06:55
j'ai rencontré une ombre
qui avait des soucis
pour masquer le soleil
personne ne l'aimait
elle faisait des effets
s'allongeait s'allongeait.
chaque ombre peut penser
qu'elle doit arrêter le soleil
qu'elle sert de rafraîchissement
et que chaque homme en a sa part
mais en réalité
l'ombre n'est jamais du bon côté du trottoir
elle en rajoute avec les nuages
et couvre impudemment
tous les secrets de Sarkozy
j'ai aussi rencontré le silence
qui marchait à pas de loup
pour ne pas le déranger
j'ai fait taire les oiseaux
j'ai arrêté la musique
il était de triste humeur
lors j'ai arrêté mon cœur
si le silence voulait parler
il serait
en conflit d'intérêt
avec lui-même.
Hélène (18/11/2020)
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Par imaginelitécrit le 24 Novembre 2020 à 06:26
Image par Анатолий Стафичук de Pixabay
J'ai rencontré la nuit
la ténébreuse nuit
celle qui distille la peur
et la lumière aussi,
celle qui nous apprend
à vivre et à mourir en même temps.
Chaque nuit peut penser
qu'elle deviendra un nid douillet
si les nuits avaient une idéologie
ce serait justement
celle de créer des liens
entre ceux qui n'ont rien
Mais dans la réalité 999 nuits sur 1000
servent de repaires aux brigands
et contribuent tout au plus
à provoquer des arrestations
et des peines de prison
J'ai aussi rencontré la rivière
qui trace sous le ciel
un long ruban d'argent,
et qui offre à nos yeux
un chemin d'avenir
dans l'entrelacs des jours et des années sans fin.
Puis j'ai rencontré la vie
à prendre ou à laisser
qui trace son sillon
au milieu des rochers
celle aussi qui nous mène
vers des îles lointaines
et des soleils sans fin
Chantal A. (18/11/2020)
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