• Un poème de Louise Dupré

    La poète, romancière et professeure québécoise Louise Dupré (1949 - ) a enseigné pendant vingt ans la création littéraire à l’Université du Québec à Montréal. Sa poésie révèle un souffle et un lyrisme hors du commun, témoins d’une pensée féconde. Dupré nous montre que même dans l’abîme de l’horreur, il est possible de trouver une voix réparatrice.  

     

    Le matin se lève toujours trop tôt

    car le cœur ne vibre

    que la nuit, dans le noir

    recouvrant les rêves

    un doux velours tendu

    à la fenêtre, le verbe aimer

    conjugué au futur

    le contour d’une silhouette

    encore inconnue

    mais qui viendra un jour

    dans ma vie

    je la reconnaîtrai à ses lèvres

    suspendues à la mer

    ou à sa passion

    pour les langues laissant chanter

    leurs voyelles

    Il faudra me fier à ces antennes

    qu’on sent parfois sous la peau

    ces frêles antennes

    de papillon en éveil

     

     

    Louise Dupré


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