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  • Transmises de génération en génération depuis des siècles, les comptines pour enfants font partie de notre patrimoine culturel. On les connaît par cœur, et on ne s'attarde pas sur leurs paroles parfois étranges. Marie-Claire Bruley, psychologue et auteure de plusieurs ouvrages sur la littérature jeunesse, décrypte ici le sens caché de ces comptines, en dévoile les origines, et apporte un éclairage sur ces vers mystérieux. Qu’il faut, malgré leur sens équivoque, continuer à chanter aux enfants pour les faire bien grandir...


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  • Printemps des poètes 2021

    « Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée… »

    Prétendait Alfred de Musset qui ne badinait pas avec l’amour.

    Mais depuis que le confinement nous a mis face à nos propres confins, hantises et secrets mêlés, nous redécouvrons le prix de l’entraperçu. Et la chance de pouvoir à nouveau, tout simplement, déployer nos ailes.

    J’aime que Sarah Moon ait entrouvert pour nous cette porte de studio, exorcisant l’inconnu et les ombres. Pour que renaissent l’envol et le désir sans fin.

    Sophie Nauleau


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  • Quatrains et alexandrins reprennent de leur superbe. Amie des emprisonnés, la poésie apaise et fait tomber les cloisons de l’enfermement. Et pourquoi pas continuer une fois le confinement levé ?

    La poésie antidote des confinés

    Représentation de John Milton dictant un poème à ses filles au XIXè siècle• Crédits : clu - Getty

    Le confinement vous oppresse ou vous déprime ou les deux voire même pire, il est une forme artistique particulièrement appropriée pour vous soulager, c’est la poésie. Pas étonnant que celle-ci se soit imposée un peu partout en ces temps de claustration mondialisée.

    Ce n’est pas nouveau mais cette expérience historique le prouve encore une fois, la poésie est sans doute le meilleur antidote au confinement. Voilà ma théorie.

    La poésie, une ouverture du langage et de l’horizon 

    L’équipe du théâtre de la Ville à Paris a même constitué un « Vidal » poétique. A savoir un recueil de 100 poèmes, pensé sur le modèle du dictionnaire médical, où chaque poésie tente de répondre comme un médicament à un état ou un symptôme. A travers des « consultations poétiques » menées par des acteurs et des actrices par téléphone, une chaîne curative s’est ainsi engagée.

    Personnellement si la suffocation me gagne, Paul Valéry et son si célèbre vers du « Cimetière Marin » me seront toujours d’un grand secours : « Le vent se lève, il faut tenter de vivre ».

    La poésie ouvre le langage et l’horizon, créée un espace-temps là où il s’est dilué, et laisse libre cours aux interprétations. Cette forme décloisonnée par excellence par rapport à un fil narratif ou une analyse a donc été largement appelée à la rescousse.

    Impossible de répertorier ici toutes les propositions, mais des vers préexistants qui ont été largement partagés et envoyés, aux « poèmes de confinement » ad hoc en passant par les « poèmes à crier par la fenêtre » : la poésie est venue partout offrir précisément d’autres fenêtres que celle des écrans.

    La poésie, langage universel des confinés ? 

    Avec cette dimension curative que j’évoquais tout à l’heure comme apaisement ou comme évasion mais aussi comme réponse à une surabondance d’analyses qui ne laisserait pas aux pensées le temps de naître. Ce qui peut renforcer le sentiment d'enfermement.

    Dans la nouvelle revue française de mars, le poète Jean-Pierre Siméon analyse le retour du refoulé poétique avec des mots qui ont parfaitement devancé ce que nous allions vivre.  « Il se trouve (écrit-il) que dans le brouhaha et la logorrhée accablants des discours en tout genre, face à la vanité des langages conceptuels et technologiques omniprésents dont tout un chacun ressent aujourd’hui leur éloignement fatal de la réalité vécue, la langue des poètes est soudain intimement éprouvée comme une parole de vérité protégée de tout statut d’autorité par son évidente et native fragilité »

    C’est un article du journaliste Nicolas Dutent dans Marianne qui m’a mis sur la piste de ce très beau texte, alors qu’il entendait répondre à une présentation de la poésie comme un « flash plus facile à lire qu’un roman ».

    Non la poésie n’est pas un flash, si ce n’est qu’elle a effet éclair sur le moral des confinés. Et à ce titre, on ne saurait qu’en conseiller une posologie illimitée.

    par Mathilde Serrell (France Culture 23/04/2020)


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  • Je suis loin de mes cartons d’enfance, mais je n’ai pas besoin de chercher mes cahiers ou carnets de notes de la petite école pour me souvenir de mon institutrice toulousaine de la rue des Trente-Six Ponts, Madame Leberon qui fut la première sûrement, en cours moyen élémentaire, à m’offrir le sésame d’un poème. Elle était si généreuse et belle, toujours son impeccable carré blond, que j’ai aimé retenir mon souffle avant de réciter, rouge carmin sur l’estrade de bois, mes premières strophes apprises par cœur. Ce n’était pas bien dit, du Jean de La Fontaine ou du Maurice Carême pur sucre, trop vite et mécanique, mais c’était la première fois que la magie poétique passait par ma voix.


          Au lycée, un professeur de lettres, au nom presque bernanosien, Monsieur Rouchette, a arrimé ce goût des mots qui vous portent plus haut que ce que vous croyez savoir de vous : En ce temps-là, j’étais en mon adolescence / J’avais à peine seize ans et je ne me souvenais déjà plus de mon enfance… Avec Racine, Marceline Desbordes-Valmore, Blaise Cendrars ou encore Liliane Wouters, qui elle aussi était enseignante, le tocsin des poètes ne cesse de nous escorter.

     

             Et le Printemps des Poètes, depuis 1999, de colporter, de soutenir et d’innerver cette part infracassable de nous qui fait le souffle plus vaste et le destin plus libre

     

    Sophie Nauleau


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