• Mur...mure

    Sur un mur à La Charité sur Loire.

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  • Un livre, ce n'est pas un dialogue. Ce n'est pas une réponse, ni une discussion. Un livre c'est quelque chose qu'on te donne. Des mots qu'on te met dans les mains en te touchant l'épaule. Rien de plus. Rien de moins. Rien d'autre. Un livre, c'est un après-midi de fin de juillet après quelques jours de déprime. Tu as passé ta journée à reprendre des forces au bord d'un ruisseau. Juste en tenant la main de quelqu'un sous les ombres. Ensuite tu es rentré, as remplacé tes chaussures par de vieilles espadrilles, allumé un Cohiba. Et le chien à tes pieds. Et le vent dans les feuilles. Et puis tu as ouvert ce petit livre qui dort à la belle étoile sur la table de la terrasse depuis deux bonnes semaines. La Terre ronde, de François de Cornière. Tu l'as lu d'une traite. Et le chien à tes pieds. Et l'odeur du cigare. Et le vent dans les feuilles. Il y a plus de dix ans, quelqu'un quelque part t'a donné quelque chose en écrivant ces mots. Et tu ne savais pas que ce serait pour toi. Et il ne savait pas que ce serait pour toi. Et tu le reçois aujourd'hui, maintenant, avec ton chien, ta déprime, ton cigare, ton ruisseau. Et tu relèves la tête trois heures après dans un soir de juillet. Tu relis les dernières phrases. « Après le virage, on jette un dernier coup d'œil, au fond. Les volets sont fermés. La tonnelle désertée. Le carré du cimetière. Le rond du chaudron. Les accès sont juste dégagés. Il y a du sirop, renversé dans les herbes. Les fourmis qui arrivent. » Un livre c'est quelque chose qu'on te donne. C'est à toi, c'est pour toi. Tu peux le garder tout au fond de ton cœur. (Thomas Vinau)

    Un livre

    Thomas Vinau a écrit plusieurs romans chez Alma éditeur : La Part des nuages, Ici ça va, Nos cheveux blanchiront avec nos yeux... et beaucoup de livres de poésie, dont "Bleu de travail" (La fosse aux ours) et "Juste après la pluie" (Alma).

     


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  •   Les mots de tous les jours Il faut se méfier des mots. Ils sont toujours trop beaux, trop rutilants et leur rythme vous entraîne, prêt à vous faire prendre un murmure pour une pensée.

       Il faut tirer sur le mors sans cesse, de peur que ces trop bouillants coursiers ne s’emballent.

       J’ai longtemps cherché les mots les plus simples, les plus usés, même les plus plats. Mais ce n’est pas encore cela : c’est leur juste assemblage qui compte.

       Quiconque saurait le secret usage des mots de tous les jours aurait un pouvoir  illimité, – et il ferait peur.

    Jean Tardieu

     

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  • «Certains réduisent le langage à un code, un simple support d’information, un instrument, un outil de “communication”, oubliant que c’est souvent le poids des mots, ou leur absence, qui détermine notre existence ; et que plus on est capable de nommer ce que l’on vit, plus on est à même de le vivre et apte à le changer ».

    Michèle Petit (anthropologue)

    Le poids des mots

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