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    Il est léger comme quelques plumes et se déplace sans un bruit, mais ses arpèges matinales me surprennent chaque jour, parfois même, son cri strident déchire la nuit. Celui-ci ne me plait pas car on lui attribue du malheur à venir.

    C'est celui du matin que je préfère, immuable au fil des saisons et des années, imperturbable dans ses habitudes. Surtout ne pas couper la branche de l'arbre (même s'il est mort), où pourrait-il se poser ?

    De la gaieté dans la voix, des prouesses dans les variations, une certaine moquerie dans le ton des vocalises "ohé, êtres humains, encore un jour pour vous, il suffit de chanter, prenez modèle, je suis là pour l'éternité !"

    Et celui du soir tombant, l’œdicnème il s'appelle. Il attend que le calme soit installé pour lancer son appel près du lit de la rivière, et que les peupliers m'en trans mettent l'écho.

    Demain sera pareil et pourtant si différent.

    S. C.

    Texte écrit lors de l'atelier "Empreintes", à partir des peintures de Edith Gagnebien 

    Il est léger

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  • Est-ce qu'un jour...

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Est-ce qu’un jour chez vous sera chez moi ?

    Est-ce que je retrouverai chez vous des odeurs de chez moi ?

    Est-ce que je ne serai plus d’un autre bout de terre?

    Est-ce que je bannirai à tout jamais le mot misère ?

     

    J’entends encore le bruit des armes

    L’exode a laissé des traces dans mon âme

     

    Si mon sourire est aujourd’hui absent

    Si mes lèvres ne disent plus le Kurdistan

    Si hier s’efface

    Si aujourd’hui prend sa place

    Chez vous un jour je volerai plus haut

    Chez vous en toutes saisons demain il fera beau

    R. B.

    Texte écrit lors de l'atelier "Empreintes", à partir des peintures de Edith Gagnebien

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    Mon plâtre me gratte, mais le docteur dit que je dois être patient. Je n’ai pas le droit de jouer avec mes sœurs, alors je les regarde par la baie vitrée en équeutant les haricots verts.

    Soudain, une tache noire percute la baie vitrée. Mon cœur fait un bond et je renverse le bol où je mets les déchets.

    Dimanche matin

    Devant moi, un petit corbeau est au sol, sonné. Tout est suspendu, plus un bruit. Le bang a effrayé les autres sons. Le soleil, qui ne craint pas grand chose, semble s’être rapproché pour mieux voir.

    Le corbeau frémit et d’un bond se remet sur ses pattes. Il hoche la tête avec l’air de me saluer et s’envole.

    Alors, tout reprend. Je suis seul au milieu d’un océan de queues d’haricots verts, et le bol est cassé.

    Maman va me gronder.

    J.B

     

    Texte écrit lors de l'atelier "Empreintes", à partir des peintures de Edith Gagnebien


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  • Empreintes


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  • Planter

    Planter. Il y a de la force dans ce mot

             Il tape, il creuse, il fait son show

    Et finalement, tout en douceur,

             Il recouvre son cœur de terre et de pleurs.

    C.M.

     

    Sève

    J’aime son va et vient. J’aime les deux. Les deux promesses. Les couleurs de ces deux promesses. Quand elles viennent en leur temps. J’ai eu peur cette année. Les feuilles musicaient en août comme elles le font habituellement en octobre. Angoisse qui va et qui vient et qui aujourd’hui s’estompe avec la promesse noire et plombante d’une belle ondée.

    M.F.

     

    Les arbres à l’infini…tif

    Gravir le versant de la colline

    Et contempler l’éloignement des cyprès.

    Semer des propos galants

    Pour sentir l’ivresse du charme nu.

    R.B.


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  • Lecture à la maison de la vie rurale


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  • Pour la Saint Valentin


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  • Un cadeau original

    En cette période de fin d'année l'association ALISÉ vous propose

    des chèques cadeaux :

    Un cadeau original

    Si vous êtes intéressés pour offrir un temps d'écriture

    à la personne de votre choix, merci de nous contacter : 

    ALISÉ

    4 rue des Douves

    85 500 Les Herbiers

    atelieralise@laposte.net

    Un cadeau original

     


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  • Quelques textes écrits au cours de cet atelier :

    A quoi servent les mots?

    Le mot se fait entendre

    Sa vibration nous relie à l'autre

    Ou ferme définitivement la porte

    Le mot rit ou pleure, insulte ou émeut

    Seul celui qui le reçoit  en connait la puissance

    Le mot berce

    Sa répétition apaise et fait grandir l'enfant

    Gardé en mémoire, il survivra aux générations futures et sa forme épousera l'air du temps.

    S.C.

    Écouter.

    Regarder attentivement, les yeux légèrement plissés.

    Respirer patiemment, patiemment tout en légèreté.

    Toucher, oser toucher, tout prêt, si prêt.

    Goûter cette fraicheur sur le visage.

    Accepter l'immobilité.

    Laisser le sourire se former, s'élargir.

    Rire doucement, seulement de l'intérieur, cette fois, les yeux déplissés.

    Sauver la note qui s'est échappée.

    Non, la laisser filer ! La suivre ?

    D. R.

     


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